• Les Européens profitent de l'instabilité politique et, par conséquent, de la fragilité du pays pour y gagner du pouvoir. Ainsi, les Britanniques introduisent l'opium qui servira, à ses débuts, de médicament avant de devenir une substance illégale. L'interdiction de l'opium en Chine décidée par le gouvernement entrainera deux guerres de l'opium qui seront remportées par la cohalition européenne. Ils contrôlent désormais la Chine par le biais des concessions.


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  •         Durant la première moitié du XX ème siècle, le Guomindang puis les généraux et finalement le Parti Communiste Chinois (PCC) tentent d’accéder au pouvoir. La situation politique est donc très instable pendant cette période. Il en est, par conséquent, de même pour l’économie du pays. La Chine est en effet affaiblie par le guerre civile ainsi que par celle qu’elle mène contre le Japon.


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  •  Une compagnie de boxeurs à Tien-Tsin  

            Les étrangers, qui étaient rares jusque-là, deviennent plus nombreux en Chine à partir de 1860. Ils viennent du monde entier et sont impliqués dans la politique, la religion et les affaires.

            Tout cela n'empêche nullement les négociants occidentaux de demander de nouvelles concessions dans les secteurs où se développent les voies de communication et l'activité minière.

            Les communautés de négociants, à Hong-Kong et en Grande-Bretagne, refusent l'idée de traiter la Chine comme une nation « ayant les mêmes droits et privilèges que les pays civilisés ».

            Finalement, l'échec des tentatives d'accord, ou simplement de compromis, est sans doute pour beaucoup dans l'exacerbation de la xénophobie en Chine. On peut par exemple citer la révolte des Boxeurs qui eut lieu entre 1899 et 1901. Les auteurs de ce soulèvement sont les membres d' une société secrète qui pratiquaient la boxe chinoise, d'où le nom de ce mouvement.Il est initialement opposé à la fois aux réformes, aux étrangers, et à la dynastie mandchoue des Qing qui gouvernait alors la Chine. LA révolte des Boxeurs fut utilisée par l'impératrice Cixi contre les seuls étrangers, conduisant à partir du 20 juin 1900 au siège des légations étrangères présentes à Pékin. C'est l'épisode des « 55 jours de Pékin », qui se termina par la victoire des huit nations alliées contre la Chine (Empire austro-hongrois, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et États-Unis d'Amérique).

            Venant après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, que la Chine avait perdue, cette nouvelle défaite est une étape supplémentaire dans le combat qui oppose conservatisme et réformisme dans la Chine du XIXe siècle, et qui se terminera par la chute de la dynastie Qing en 1912.


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  •  Le "gateau chinois"

             La seconde moitié du XIXe siècle est marquée par la présence de plus en plus pesante des concessions étrangères.

            Entre 1850 et 1880, l'économie chinoise reste sans doute moins bouleversée par l'action des Anglais que par la grande révolte des Taiping (1850-1878)La révolte des Taiping est un soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine, entre  1851 et 1864.  Cette révolte, dont la dynastie des Qing mit près de quinze ans à venir à bout, tient son nom du royaume que les rebelles avaient fondé en Chine du sud et en Chine centrale, le Taiping Tian Guo, ou « Royaume céleste de la Grande Paix ». Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan, qui avait lu des brochures religieuses remises par des missionnaires, se disait frère cadet de Jésus-Christ. Il promulga une réforme agraire après la prise de Nankin en 1853, dans laquelle il instituait de profondes réformes sociales telles que l'égalité des sexes, accompagnées toutefois d'une stricte séparation entre les hommes et les femmes. Cette réforme s'accompagnait de mesures révolutionnaires. La propriété foncière privée était abolie et la nourriture, les vêtements et les autres biens de consommation courante étaient mis en commun dans des entrepôts publics, et distribués à la population selon leurs besoins par leurs chefs militaires. L'opium, le tabac et l'alcool étaient désormais interdits.

            Les Qing se voient contraints de signer le traité de Tianjin en 1858. Avec cette signature, dix nouvelles villes sont ouvertes aux étrangers, qui y acquièrent des concessions. Certaines, comme Chazhou, Qiongzhou dans l'île de Hainan, Dengzhou et Tianjin, doivent accorder des quartiers aux Anglais et aux Français. D'autres, comme Zhenjiang, Jiujiang, Hankou et Niuzhuang, abritent une concession anglaise. Tanshui, à Taïwan (Formose) n'a qu'une concession française.

            Les Conventions de Pékin, en 1860, vont plus loin que les traités précédents : Tianjin est ouverte aux étrangers.

            En 1860, l'industrialisation de l'Europe est en plein essor : c'est la mise en place des chemins de fer et des lignes de navires à vapeur. Les privilèges douaniers acquièrent toute leur signification et la Chine doit abandonner ses propres douanes aux mains des Européens.

            L'ancien bâtiment des Douanes reste en place mais il est désormais sous administration étrangère.


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  • guerre de l'Opium
      
           Sur la côte méridionale, les fabriques de papier, de sucre de canne, de toiles de chanvre dans la région de Canton, ou encore de laques sont réputées pour leur rentabilité.

            Des ballots de thé s'entassent de plus en plus nombreux dans les cales, surtout s'il s'agit de navires anglais ou hollandais. En 1762, l'Angleterre achète pour 2,6 millions de livres de thé. Elle arrive à 23 millions dans les dernières années du XVIIIe siècle.

            Depuis le XVIIe siècle, les Portugais, puis la VOC hollandaise (Vereenigde Oost-Indische Compagnie soit « Compagnie unie des Indes Orientales) vendent de l'opium, qui vient de l'Inde. Les Chinois en le connaissaient pas antérieurement. Son utilisation semble avoir été d'abord pharmaceutique, puis l'habitude de fumer cette drogue s'installe à Canton et dans les ports des provinces méridionales. Avec l'installation progressive des Anglais en Inde, c'est l'EIC (Etat Indépendant du Congo) qui va relayer les Hollandais comme fournisseur de l'opium. Dès 1729, son usage s'est étendu de façon si inquiétante que sa vente fait l'objet d'une première interdiction. Mais les profits sont tels qu'ils permettent de couvrir l'achat des marchandises précieuses du commerce chinois, et aussi d'acheter tout un réseau de complicités. La contrebande de l'opium se poursuit de plus belle sur les côtes du Guangdong et du Fujian.

            Le gouvernement, conscient du danger, prend, à plusieurs reprises, des mesures d'interdiction contre la consommation d'opium. Mais, que ce soit en 1796, 1813, 1839 ou1859, elles demeurent sans effet. . La consommation augmente dans des proportions vertigineuses . De 4000 caisses par an aux alentours de 1815, elle passe à 20 000 en 1830, 30 000 en 1836, 70 000 en 1850. Elle atteint 96 000 caisses en 1873, ce qui correspond à un maximum. La contrebande de l'opium est à l'origine de profonds troubles dans toute la Chine méridionale et particulièrement dans les ports de Canton, Fuzhou, Ningbo, Shanghai. À tous niveaux elle accroît la corruption des marchands et des fonctionnaires, et provoque le déséquilibre de la balance du commerce extérieur par hémorragie de métaux précieux. En effet, c'est désormais le commerce chinois qui se trouve déficitaire : la drogue est achetée contre des liang ou « taëls » d'argent. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'opium constitue 30 % des importations et son achat ne peut plus être compensé par les produits de luxe du commerce traditionnel. L'exportation des cotonnades dites « nankins » et du thé dont les plantations sont en plein développement ne suffit même plus. Le gouvernement impérial a conscience très tôt de ce phénomène : en 1814, il essaie de prendre des mesures contre le commerce étranger, précisément pour lutter contre la fuite de la monnaie d'argent, alors que la pression démographique s'accroît dans des campagnes qui apparaissent désormais surpeuplées. En 1812, le recensement révèle que l'empire compte 361 millions de sujets.

            La menace d'appauvrissement est sérieuse, et se trouve directement à l'origine des « guerres » successives de l'opium.      

            La première guerre de l'opium se déroula de 1839 à 1842 et opposa la Chine au Royaume-Uni. En 1839, Lin Zexu ordonne aux trafiquants britanniques de quitter la Chine et saisit l'opium. L'Angleterre riposte en menaçant Tianjin, puis occupe Amoy et Ningbo, tndis que la flotte anglaise remonte jusqu'à Nankin. Le gouvernement chinois a une attitude hésitante : il accepte très vite de négocier, puis revient sur sa décision, semble mal informé en raison du mauvais état des communications à travers le pays. Le traité de Nankin (1842) amène la Chine à céder l'îlot de Hong-Kong à la Grande-Bretagne, et à ouvrir aux commerce international - en fait, aux importations d'opium - les ports d'Amoy, de Ningbo et de Shanghai.

     

     


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  •         Introduction partielle : La Chine étant politiquement fragile, elle l'est également sur le plan économique. En effet, les tensions subites par le pays le rendent vulnérable et les Occidentaux voient en la Chine une terre de profits qu'ils se doivent d'exploiter.


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  •       la "Longue Marche"

     

            Le 4 mai 1919 se déroule le « mouvement du 4 mai » durant lequel les nationalistes protestent contre les mesures que vient de prendre la Conférence de la Paix réunie à Paris. Il s'agit en fait du transfert des droits allemands sur le Shandong aux mains des Japonais. La Chine devient alors sous domination japonaise. Les étudiants qui manifestent dénoncent également le poids des traditions, le pouvoir des mandarins et l’oppression des femmes. Ils se montrent favorables à la modernité et aux sciences nouvelles. En juillet, Sun Yat-sen rentre à Canton. A Pékin, le le parti Anfu allié aux Japonais est remplacé par le parti Zhili lié aux Anglo-Saxons. La majeure partie de la Chine est alors aux mains des « seigneurs de la guerre » (dujun). Cette expression désigne les généraux prédateurs qui exploitent des régions entières. Pendant plus de dix ans, le pouvoir politique passa aux mains des dujun qui régnèrent localement. Jusqu'en 1927, le gouvernement central conserva une existence précaire voire fictive jusqu'en 1927.

             Le 1er juillet 1921 est fondé à Shanghai le Parti Communiste Chinois (PCC).

             En avril 1927 a lieu la rupture entre les communistes et le Guomindang. Le Guomindang est alors dirigé par Tchang Kaï-chek (Jiang Jieshi) qui est un proche de Sun Yat-sen. Le même mois, l'insurrection communiste de Shanghai est écrasée. En juillet, les communistes rompent aussi avec le gouvernement de gauche établi à Wuhan. En août, l'nsurrection de Nanchang voit naître le 1er du mois l'Armée Rouge.

             De 1928 à 1930, les communistes entrent en rébellion en constituant plusieurs bases paysannes en Chine du Sud sous la direction de Mao Zedong

             De janvier à mai 1932, les Japonais qui ont occupé Shanghai proclament Pu Yi, souverain du protectorat mandchou.

             De 1933 à 1935, les Japonais avancent en Chine du Nord et s'emparent du Jehol. Cette région montagneuse se situe entre la Mandchourie, la Mongolie extérieure. Ils conquièrent ensuite une partie de Hebei et de la Mongolie intérieure, ce qui les conduit à s'installer à proximité de Pékin et de Tianjin. Les armées du Guomindang tentent d'encercler et de réduire les territoires contrôlés par les communistes. La cinquième campagne lancée par les nationalistes contraint Mao Zedong et les siens à entreprendre, en octobre 1934, la « Longue Marche » qui les conduit au Shanxi où ils fondèrent la République de Yunan. Ce périple, entreprit par l'Armée Rouge pour échapper à l'armée nationaliste du Guomindang menée par Tchang Kai-chek, s'acheva le 19 octobre 1935 et coûta la vie à près de 100 000 communistes. C'est aussi durant cette épreuve que Mao Zedong s'affirma comme étant le chef des communistes chinois.

            En 1938, le gouvernement nationaliste est chassé de Nankin. Dans cette ville, les Japonais ont perpétré, de décembre 1937 à février 1938, un massacre général. Les autaorités sont donc impuissantes face à la conquête, par les Japonais, du sud et de l'est du pays. Le gouvernement doit donc se replier sur Hankou puis sur Chongqing, dans le bassin Rouge, afin de continuer la lutte. Pendant ce temps, les communistes créent des zones de guérilla dans la partie de la Chine occupée par les Japonais.

            Le 15  août et le 2 septembre 1945, le Japon capitule et les troupes du Guomindang sont transférées en Chine du Nord par l'aviation américaine.


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  •         Proclamation de la République Populaire de Chine par Mao Zedong le 1er octobre 1949

     

            En 1946, les tentatives de conciliation réalisées sous l'égide de l'Amérique entre communistes et nationalistes échoue. La guerre civile reprend.

             En 1947, les nationalistes prennent Yunan alors que les communistes réalisent la réforme agraire dans les zones qu'ils contrôlent.

             En 1948, le Guomindang perd contre les communistes en Mandchourie. De septembre à novembre eut lieu le désastre de Shenyang. La bataille de Huai-Huai, de novembre 1948 à janvier 1949 scella la défaite complète des nationnalistes.

             En janvier 1949, les communistes, victorieux, entrent à Pékin. Le 1er octobre, ils proclament la République Populaire de Chine (RPC) Tchang Kai-chek, quant à lui, se réfugie à Formose (Taïwan) où il entend maintenir avec l'aide des Américains et dans le contexte de la guerre froide commencée deux ans plus tôt, la fiction d'une légitimé d'un régime issu du Guomindang.

     

     


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  •                                                                                                   Le Dernier Empereur

           En 1908, la mort de l'Impératrice Cixi accéléra la chute de la dynastie Qing. C'est ne effet durant le règne de cette dynastie mandchoue que le pouvoir de l'Empire Chinois connut l'apogée de ses deux mille ans d'histoire.

            Dans la première décennie du XXème siècle, les révolutionnaires formèrent une vaste coalition réunissant les étudiants et les commerçants d'outre-mer ainsi que les Chinois mécontents du régime.

            Au milieu de l'année 1911, des soulèvements se produisirent et au mois de décembre, Sun Yat-sen devient le président provisoire de la République Populaire Chinoise (RPC) proclamée à Nankin le 1er janvier 1912,

            Le 12 février 1912, Pu Yi, le « dernier Empereur » mandchou abdique. Cet évènement important de l'Histoire chinoise est d'ailleurs relaté dans le film de Bernardo Bertolucci (Le dernier Empereur). Le 15 février, Yuan Shikai, un général qui était ministre du gouvernement impérial, obtient la démission du Sun Yat-sen et le remplace comme président de la République. Il établit un régime autoritaire grâce à la constitution du 1er mai 1914 qui donne plus de pouvoir au président et aboutit peu à peu à la dictature.

            Le Guomindang, parti nationaliste fondé en 1911 par Sun Yat-sen, tenta de limiter ses pouvoirs d'abord de manière diplomatique. Ensuite, la révolution de 1913 avec l'insurrection paysanne dite du « Loup Blanc » dans le centre et le nord du pays se solda également par un échec. Mais Yuan réagit en imposant la dissolution du Parlement, en interdisant le Guomindang et en utilisant son influence personnelles auprès des chefs militaires provinciaux pour gouverner. L'opposition populaire contraint néanmoins Yuan Shikai à abandonner ses ambitions de restaurer l'Empire et de devenir empereur. En décembre 1915, il échoue dans ses projets de restauration monarchique et meurt le 6 juin 1916. Après sa mort, le pays est aux mains des généraux qui se disputent le pouvoir.

            En 1917, Sun Yat-sen forme un gouvernement républicain dissident à Canton. A cette époque, le Japon développe son influence économique sur le pays grâce à des prêts accordés par le gouvernement chinois.

     


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  •         Introduction partielle : Au début du XX ème siècle, la Chine connaît de graves problèmes. Elle est encore touchée par la crise sociale, économique et politique antérieure. La dynastie des Qing qui règne alors est affaiblie. L’Empereur Guangxu tente d’imiter l’exemple japonais de l’ère Meiji et fait appel à des réformateurs confucéens et monarchistes autour de Kang Youwei. Mais l’impératrice douairière Cixi interrompt brutalement cette tentative brouillonne et trop précoce. A cause de ses contradictions, l’Empire mandchou ne parvient pas à se relever et s’effondre en 1911.

     


     


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  •         Naguère foyer civilisateur, la Chine connut deux siècles d' instabilité politique et économique. Sa façade de pays glorieux et puissant est fissurée car l'Empire du Milieu est divisé entre deux partis politiques opposés. Elle est manipulée par les puissances occidentales qui l'ont anéantie économiquement.

     


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