• II) Le temps des concessions

     Le "gateau chinois"

             La seconde moitié du XIXe siècle est marquée par la présence de plus en plus pesante des concessions étrangères.

            Entre 1850 et 1880, l'économie chinoise reste sans doute moins bouleversée par l'action des Anglais que par la grande révolte des Taiping (1850-1878)La révolte des Taiping est un soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine, entre  1851 et 1864.  Cette révolte, dont la dynastie des Qing mit près de quinze ans à venir à bout, tient son nom du royaume que les rebelles avaient fondé en Chine du sud et en Chine centrale, le Taiping Tian Guo, ou « Royaume céleste de la Grande Paix ». Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan, qui avait lu des brochures religieuses remises par des missionnaires, se disait frère cadet de Jésus-Christ. Il promulga une réforme agraire après la prise de Nankin en 1853, dans laquelle il instituait de profondes réformes sociales telles que l'égalité des sexes, accompagnées toutefois d'une stricte séparation entre les hommes et les femmes. Cette réforme s'accompagnait de mesures révolutionnaires. La propriété foncière privée était abolie et la nourriture, les vêtements et les autres biens de consommation courante étaient mis en commun dans des entrepôts publics, et distribués à la population selon leurs besoins par leurs chefs militaires. L'opium, le tabac et l'alcool étaient désormais interdits.

            Les Qing se voient contraints de signer le traité de Tianjin en 1858. Avec cette signature, dix nouvelles villes sont ouvertes aux étrangers, qui y acquièrent des concessions. Certaines, comme Chazhou, Qiongzhou dans l'île de Hainan, Dengzhou et Tianjin, doivent accorder des quartiers aux Anglais et aux Français. D'autres, comme Zhenjiang, Jiujiang, Hankou et Niuzhuang, abritent une concession anglaise. Tanshui, à Taïwan (Formose) n'a qu'une concession française.

            Les Conventions de Pékin, en 1860, vont plus loin que les traités précédents : Tianjin est ouverte aux étrangers.

            En 1860, l'industrialisation de l'Europe est en plein essor : c'est la mise en place des chemins de fer et des lignes de navires à vapeur. Les privilèges douaniers acquièrent toute leur signification et la Chine doit abandonner ses propres douanes aux mains des Européens.

            L'ancien bâtiment des Douanes reste en place mais il est désormais sous administration étrangère.


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