• II ) Le mariage

     Le mariage, l' éternelle subordination de la femme

           Dans la société féodale chinoise, la femme possède un statut social très inférieur, régit par une série de normes appelée « San Cong Si De » (les trois obéissances : au père, au mari et au fils aîné dans le veuvage, et les quatre vertus : chasteté,modestie dans la parole, décence dans la manière et ardeur au travail). Selon ces normes, le destin de la femme reste entre les mains de son père avant le mariage, puis après le mariage, par son mari et en cas du décès ou de l’absence de celui-ci, par l’enfant.

           Une femme devait donc dépendre d’ un homme toute sa vie sous peine d’être rejetée de la société.

     

           De plus, le mariage est souvent un événement difficile à vivre pour une femme à l’époque car elle est obligée de quitter son foyer, sa famille, son village et parfois même la province ou elle vit pour s'installer dans sa belle-famille pas toujours très accueillante(cf. Le Palanquin des Larmes). La rupture est brutale car n'appartient plus à sa famille mais à sa belle-famille, marquant lafin de tout lien avec sa famille, elle en sort juridiquement. Après la mort de son mari, ou simplement de son fiancé, la jeune femme continue d’être rattachée exclusivement à sa nouvelle famille. C’est à elle qu’elle devait demander la permission de contracter de nouvelles fiançailles ou un nouveau mariage.

           Le mariage ne peut donc être heureux et provoque de nombreux suicides parmi les femmes mariées.De plus le mariage est souvent arrangé à l’ époque et les époux ne se connaissent pas toujours avant le mariage